Dans ma ville natale il y a un bar. En
fait, il y en a plusieurs, mais un en particulier attire mon attention. La
Casa. Ouais, ça s’appelle comme ça. Comme si un hispanophone avait déjà habiter
là… m’enfin. La Casa, que tout les habitants de la ville appelle La CaZa. Parce
que le français, ce n’est pas comme l’espagnol, un S entre deux voyelles, ça
se prononce comme un Z… tsé, c’est logique pour quelqu’un de la Côte Nord qui a
les règles grammaticales du français à cœur et puis bon, l’espagnol n’est pas
tellement répondu dans le nord, on peut se le dire.
Bref, je peux bien essayer de vous
décrire l’endroit, voyons ça comme un exercice.
Disons que ça respire le
glaude-régional-trendy. Parce que quand tu sors à La Casa, tu sors ton beau kit
pis tu te jack les boules, mais c’est clair que tu termines complètement saoule
à jaser avec la fille du secondaire dont tu te câliss pendant que tu fais pipi
en essayant en vain d’éviter de t’assoir sur le bol complètement douteux. Puis,
si t’es vraiment chanceuse, tu vas voir des locals dealer de la coke dans le
coin de la table de pool pis tu vas te sentir super underground. En plus, si tu
es plus ou moins aventurière (surtout saoule en fait) tu vas certainement finir
à danser sur les caisses de sons sur des chansons qui étaient populaire en 2004
(c’est comme un bonus de souvenirs).
Bref, avec la semaine que je viens de
passer, ce soir, je finirais ça en grande à La Casa. Je me saoulerais comme une
truie et je danserais sur les caisses de sons. Mais non… je suis assise dans ma
cuisine, dans le quartier le plus dispendieux de la Capitale en buvant une
bière importée avec un zeste de citron bio… chacun ses priorités.
***
Sérieusement, je l’aime ma ville natale.
Même si c’est le seul endroit de la Terre où la radio joue encore du Noir
Silence.
***
Oui, l’automne est peut-être la saison de
la procrastination, j’en conviens. C’est probablement la saison où je suis le
plus occupée aussi. C’est la saison de la lecture qui recommence aussi. Les
soirées froides, une doudou, du linge mou, un bon livre et du thé. C’est tout
moi ça.
La lecture c’est bien, c’est sain. Ça me
permet de me faire bercer par les histoires des autres et de me sortir la tête
des miennes. Donc, par le fait même, je n’écris pas beaucoup parce que j’ai la
tête dans d’autres histoires, ce qui, je dois l’avouer, me fait le plus grand
bien.
J’aimerais trouver quelqu’un qui pourrait
venir me faire la lecture pendant que je fais du tricot, ça serait chouette.
Qu’est-ce que je lis? Hm. Toute sorte de
chose en fait. J’entre chez Pantoute et je deviens compulsive. Je dévore les
synopsis et j’achète souvent sans connaître l’auteur, le pays, ou tout le
blabla biographique qui m’intéresse plus ou moins. Je fonctionne souvent par
titre, un titre accrocheur et je suis gagnée. Puis bon, quand je tombe en amour
avec un auteur, c’est fait, je deviens complètement barje et je lis tout ce que
je peux.
En général, j’aime les histoires
troublantes avec des personnages troublés qui viennent de familles troublées
qui mènent une vie troublante. Allez savoir pourquoi… J’ai même un certain
penchant pour la littérature scandinave avec plein de sang, de meurtres et
d’intrigues lugubres. Non, je n’ai pas lu Millénium, allez savoir pourquoi… Je
n’aime pas les livres à référence historique, les trucs médiévaux, encore
moins… Allez savoir pourquoi…
Des fois, je me tape même des histoires
d’amour tellement cucu que je dois enlever mes lunettes parce que je pleure
comme une princesse. Ouais, je suis une fille… (belle confidence ici, oui, je
sais)
Bref, je pense que les histoires, c’est
un beau cadeau pour nous sortir de notre quotidien. Les livres, ça fait du
bien, même quand ça nous fait pleurer comme une princesse.
***
J’ai dû monter mes livres d’un étage dans
ma bibliothèque, deuxième chien aime manger les livres… il est un peu comme
moi, c’est si mignon.
***
Chanson optimiste du moment.
Bombay Bicycle club - Shuffle
***
Où va le NOUS si TU n’est pas là? Où va
le NOUS que le JE n’y est plus. Où va le JE si TU n’est pas là? Où va le TU si
NOUS n’y est pas? Où va le JE sans le NOUS? Où va le NOUS quand ON y croit
plus?
ON exclus la personne qui parle. C’est
une règle de grammaire bien connue.
***
Cette envie de faire du pole-dance dans l’autobus. J’ai toujours
cette image et ça me fait beaucoup rire presque tous les matins.
***
Quand la pression est trop forte. Comme
quand tu plonges des le creux de la piscine et que tes tympans veulent
exploser.
Je suis la pression que tu as décidé
d’enlever de tes épaules. Je ne pensais pas être une pression, je me voyais
comme un réconfort. Visiblement, je me suis fait de belles et grandes idées.
Les grandes espérances. Les belles
promesses. Rien. Je ne passerai pas Noël avec toi et c’est moi qui l’aie
décidé.
Je prendrai les moyens pour m’en sortir.
Je prendrai les moyens pour ne pas trop te pleurer. Je prendrai les moyens pour
mettre un baume à la vanille sur mon cœur séché par le froid de novembre.
Je n’ai pas envie de plonger avec toi.
J’ai plongé trop souvent et je sais ce que c’est. Mes tympans sont devenus
fragiles avec le temps de toute façon.
Je dois faire attention à moi avant de
faire attention aux autres.
Je suis désolée.
***
Maybe one day you’ll come back, but right
now, I’m putting my hopes somewhere else.
***
Chanson non-optismiste du moment.
Exitmusic - Passage
***
Vaut mieux écrire que parler. Vaut mieux
écrire que parler. Vaut mieux écrire que parler. Copier/Coller. Copier/Coller.
Copier/Coller.
***
Je dois écrire cinq pages aujourd’hui. Je
suis rendue à la quatrième et je me demande sérieusement comme je vais y
arriver. C’est difficile d’écrire quand on se sent sweet & sour. Parce que
c’est vraiment comme ça que je me sens présentement, aussi bizarre ça puisse
parraître. Oui, je suis un être rempli de contradiction à la base, on le sait,
merci.
C’est vendredi, j’ai un mélange de
satisfaction de semaine qui vient de passer, de bonheur de voyage qui s’en
vient, de tristesse parce que ce n’est pas le voyage que je pensais, d’amertume
parce que bon, l’amertume, ça me connaît.
Je n’ai plus de bière à boire. J’ai une
pizza congelée dans le four, je regarde du coin de l’œil mes cotons ouatés et
je les trouve de plus en plus attirant. Oui, c’est vendredi, pour moi, ça ne
change rien, je peux boire du vin le mardi et voir des gens le mercredi si ça
me chante, une journée n’est qu’une journée, une de plus, c’est tout.
Je ne lirai pas ce soir, je ne me sens
pas livre. Je vais sans doute me louer un film sur iTunes que j’écouterai avec
mes écouteurs pour oublier que, pour mes voisins, vendredi signifie quelque
chose. J’essaierai de trouver un film qui ne me fera pas pleurer, ce sera un
défi de taille, j’ai toujours eu la larme facile. Surtout que bon, sans être
trop sentimentale, parfois je trouve les annonces de yogourt terriblement triste.
Mais bon, c’est vendredi, je suis
satisfaite de ma semaine et j’ai un voyage qui s’en vient. Je me suis acheté
des nouveaux thés jeudi, j’ai un toit sur la tête, une pizza dans le four, une
paye dans mon compte de banque, je ne suis pas à plaindre. Pas du tout en fait.
J’ai toujours eu cette tendance à l’heaviness de toute façon, je m’y suis
habituée avec les années.
Je dois écrire cinq pages et j’ai
l’impression de me plaindre comme une dinde ridicule. En même temps, j’essaie
de faire mon au-dessus-de-t’ça. Parce que bon, malgré tout, je rigole quand
même. Je passe de bons moments. Je suis heureuse en général, malgré
l’heaviness.
Les pages se suivent mais ne se ressemble
pas.
***
Bah, c’est vendredi. Même si je viens
juste de dire que je n’accorde pas d’importance aux jours et à leur nom. Je me
donne une page de lousse.
Parce que j’ai le droit.
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