lundi 31 décembre 2012

Home alone version Costa Rica - Part 1


Me voici me voilà, toute seule comme une grande fille dans les Amériques Centrales. Pour des raisons de santé (rien de majeur, je vous rassure), mes parents n’ont pas pu partir, donc bien, c’est ça, je passe le jour de l’an seule dans un appartement dans un chemin de terre. Au moins j’ai le wifi. Même si je me suis fait la promesse de ne pas passer mon temps devant l’ordinateur.

Je suis au Costa Rica quand même bordel!

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Je suis allée à l’épicerie. Deux fois.

La première fois, j’étais tellement hantée par les filtres à café que j’ai d’ailleurs acheté, avec le café… quand même. Mais j’ai oublié le lait et le sucre (bravo). Donc, j’y suis retourné et j’en ai profité pour acheter les autres choses que j’avais oubliées.

Je dois y retourner demain (oh surprise), j’ai oublié les guenilles pis les linges à vaisselles.

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Mon espagnol est loin en sacrament. Je vous jure que c’était pas mal drôle de me voir avec le commis des viandes à l’épicerie.

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J’ai retrouvé mes cigarettes à 2.50$ le paquet. Yay!

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J’entends les feux d’artifices qui pèttent un peu partout. Je devrais aller sur la plage.

J’entends le coq du voisin qui chante fucking tout le temps. Je devrais l’égorger.

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Je devrais arrêter d’écouter cette chanson :



Et aller célébrer la nouvelle année sur la plage.

Quitte à être seule dans un coin à boire mon vin blanc… rendue là, c’est pas comme si je risquais de rencontrer quelqu’un que je connais… 

vendredi 28 décembre 2012


Je fume trop, je bois trop et je fais beaucoup trop de blagues grivoises. Est-ce que ça me rend attachante? Je ne crois pas.

Toutefois, je pense bien être attachante, malgré le nombre de fois où, dans une journée, je peux dire que : « la vie c’est d’la marde ».

Plus je vieillis, plus le cynisme s’empare de moi. Je vais devenir une vieille criss, bien qu’une partie de moi le soit déjà.

Je ne crois pas être aigrie encore… mais, rassurez-vous, ça s’en vient.

Criss…

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Last time I checked, I was still alive. Thank you.

Fuck. My. Life.

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Plus la vie avance, mes expériences me poussent à porter certaines conclusions. Je n’ai pas beaucoup de certitudes, mais au moins, j’en ai une : Il y a de la drogue dans les tranches de fromage jaune.

Esti que j’aime ça les grilled-cheeses! Si je pouvais en marier un, je le ferais!

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Je me rappelle de nous. Jeunes, folles et saoules. Partir sur un road trip ridicule à Shawinigan dans la Civic de ta mère. On chantait bœuf stroganov sur les Plaines d’Abraham. Laisse-moi être ton amie bipolaire à nouveau et je te laisserai être la mienne.

Tu m’as manqué ma belle amie.

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Je pars de deux dodos et je ne le réalise pas pantoute. Je vais probablement finir par catcher quand j’aurai les deux fesses dans l’avion.

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Comme il y a beaucoup trop de gens qui se questionnent, j’essaie de trouver une signification particulière au triangle que je me suis fait tatouer sur le bras. Plus je cherche, plus je trouve ça drôle. Voici le top 5 des raisons triangulaires :

1.     Le Triangle des Bermudes
2.     La Sainte-Trinité
3.     Pythagore love
4.     Les pyramides
5.     3 fois passera vite vite vite

Vos réactions triangulaires me font bien rire les amis.

Venez-en à l’évidence, ça veut juste rien dire.

(Peut-être que j’ai donné un nom à mon triangle, mais ça, c’est une autre histoire)

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Je devrais commencer à faire mes bagages… 

dimanche 23 décembre 2012

Darling


Oh surprise! Nous n’avons pas eu droit à la fin du monde le 21. Remarquez, j’ai eu mon party de Noël au travail, c’était à peu près l’équivalent.

Hier, j’ai dormi presque toute la journée. Aujourd’hui, j’ai mal aux abdominaux et je ne sais même pas pourquoi.

Je devrais faire du ménage parce que mes parents arrivent tantôt. Shit…

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Pendant que j’essaie de remettre mon cerveau sur les rails, j’ai le cœur qui flanche. Je fais de l’arythmie émotionnelle. Chaque fois que tu es moins présent dans ma tête, mon cœur s’empresse de me rappeler qu’il s’ennuie de toi. Il bat à contre temps, il bas à contre courant, il bat contre mon gré. Pendant que j’embrasse d’autres garçons, il ne bat tout simplement pas. Quand je tombe sur une photo de toi, il s’emballe.

Il s’emballe dans du beau papier rouge, shiny as hell. J’aurais bien aimé te le donner à Noël.

M’enfin…

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À tous les jours, je t’écris des choses que tu ne comprendras jamais.

Google traduction est vraiment poche.

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Même si je sais que tu t’ennuies toi aussi, je résiste. J’aimerais t’écrire. J’aimerais entendre ta voix. J’aimerais te dire que j’y crois encore. La peur que tu fasses ton orgueilleux au-dessus-de-t’ça me casse le guts.

J’ai gardé les messages que tu m’as laissé sur ma boîte vocale. Chaque fois que tu m’appelles darling une larme perle. J’aurais pu te faire un beau collier.

La dernière fois que je t’ai écrit, j’étais complètement saoule. Tu ne m’as jamais répondu. Je ne suis pas surprise.

Tu ne serais pas fier de moi ces temps-ci. Je suis loin d’être une darling.

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Je devrais peut-être écouter autre chose que des chansons tristes… Mais comme la musique de Noël me tombe sur les nerfs, je vais continuer à m’enliser dans mes émotions.

Heavy, heavy, heavy.

De toute façon, je n’aurai pas le choix de changer de soundtrack éventuellement, je dois faire du ménage. Puis bon, on s’entend, faire du ménage en pleure comme un dindon sauvage, ce n’est pas très efficace.  

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I miss you more than I thought I would.  

Please, let me be your darling again.

mercredi 19 décembre 2012

L'hiver, drette dans ma face.


J’ai demandé l’hiver et je l’ai eu. J’ai eu l’hiver en pleine face comme une gifle d’adolescente frustrée.

Pourtant, ce n’est pas supposé m’effrayer, je viens du Nord, j’en ai vu d’autre. J’ai connu les -40, j’ai connu les narines qui collent à cause du froid, j’ai connu la langue qui colle après le lampadaire. Le froid, le vrai, ça colle.

Ici le froid, il est juste chiant. Ton foulard te gèle même pas dans la face. Il devient juste trempe, comme tes bottes, comme le bout de ton nez, comme le reste de ta face avec ton mascara qui dégouline pis que tu te transformes en raton-laveur avant d’arriver au travail génial. Puis ici, même si ta tuque ne cache pas tes oreilles au complet, c’est même pas grave!!

J’ai connu les bordées de neige, les vraies de vraies. Celle où il tombe 35/40cm de neige et que tu te demandes le matin quand tu constates que la gratte a pas encore passée « Bon, est-ce que je mets ma raquette pour me rendre à l’arrêt d’autobus?! »

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Je me rappelle du frère des jumelles qui était mort de froid dans la neige. Il était tombé endormi, je suppose qu’il était saoul, je ne sais plus tellement. Je devais avoir 7 ans lorsqu’il est décédé. Il habitait dans ma rue et j’avais demandé à ma mère pourquoi je ne le croisais plus.

À 7 ans, je savais déjà ce qu’était la mort. Je n’avais pas posé de questions lorsque ma mère avait pris le temps de s’assoir avec moi pour me raconter l’histoire. Je me rappelle vaguement avoir trouvé ça très triste. Même si, à 7 ans, tu sais ce qu’est la mort, l’idée qu’un garçon d’à peine 20 ans (en fait, je ne me rappelle plus du tout l’âge qu’il avait) pouvait mourir de froid dans la banc de neige dans le petit bois d’à côté te semblait ben ben absurde et ridicule, mais surtout très très triste. Je ne sais plus si j’ai pleuré, je pense que oui.

À 7 ans, t’as la tristesse facile… À 30 ans aussi…

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Chanson du que tu te dois d’aimer que tu viens du Nord.



Stars – The North

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Noël approche, je ne sais pas encore si je dois être heureuse ou pas. Je pars en voyage dans 11 dodos et j’ai l’impression que je vais seulement le réaliser quand j’aurai les deux fesses dans l’avion.

J’espère que tu passeras du bon temps avec ta famille et ton gros neveu. J’espère qu’ils ont parti le chauffage dans ta maison. J’espère que tu feras des marshmallows maison avec ta sœur. J’espère que tu ne te chicaneras pas trop avec ton père.

Noël approche, je ne sais pas encore si je dois être heureuse ou pas.

Je ne te dirai pas ce que tu sais que j’ai envie de dire.