La page par jour a visiblement
pris le bord. Fuck it! J’ai toujours été la reine de la procrastination de
toute façon.
Bon, j’avoue que dernièrement,
bien, j’ai eu une vie. Puis, comme j’ai essayé de me déconnecter de mes
émotions, j’ai décidé de ne pas écrire, question de vivre dans le déni.
Toutefois, je peux dire que
cette déconnection m’a permis de me connecter sur quelque chose d’autre.
Quelque chose de plus réaliste, de plus vrai, de mieux… de moi.
***
Au travers le bruit blanc,
entre les ondes de choc, sous le ciel de décembre, je me suis retrouvée. J’ai
finalement mis le nez dehors de moi, j’ai trouvé la petite aiguille dans la
botte de foin puis je me suis piquée le doigt pour voir si je saignais encore.
Je suis toujours vivante et mon cœur bat toujours.
Les jours sont plus doux même
si les nuits sont toujours aussi courtes. Les chansons que j’écoute ne me font
plus penser à toi. Je me suis piqué le doigt pour voir si je saignais encore.
Je suis toujours vivante et mon cœur bat pour moi.
Je n’ai jamais eu besoin de
toi pour vivre.
***
Les émotions sur pause, la vie sur fastforward, le cerveau sur rewind.
Après on se demande pourquoi j’ai l’air un peu mêlée.
***
Bien qu’un peu plus tôt je me
sois auto proclamée reine de la procrastination, je dois dire qu’aujourd’hui
fut une journée des plus constructive.
J’ai réaménagé mes espaces.
J’ai enlevé le bureau du salon pour l’envoyer dans ce qui est en train de
devenir mon atelier/bureau/chambre d’amis. Puis, j’ai tassé le divan près de la
fenêtre, ce qui me permet de voir dehors quand je lis. Présentement, quand je
lève la tête de mon ordinateur, je vois les lumières de la basse ville, je
trouve ça pas mal beau.
J’ai même trouvé des vieilles
toiles que je ne pensais même plus avoir derrière mon meuble à hobby dans la
petite chambre. J’aimerais avoir une perceuse pour Noël svp. Je pourrais
finalement en accrocher quelques-unes.
De plus, j’ai fait plein de
ménage. J’ai jeté deux gros sacs de patentes à gosse, de vieux papier, bref,
d’la cochonnerie. Je suis comme mon père, j’ai ben d’la misère à jeter des
affaires.
J’ai jeté mes cartes d’appel
pour les Etats-Unis, je ne pense plus en avoir besoin. Même pas pleuré, comme
une grande fille.
Le seul problème, c’est que
maintenant, j’ai tellement de place dans mon salon/salle à manger que je ne
sais plus dans quel angle placer ma table! Oui, c’est un immense problème de
logistique.
***
Le roman n’avance pas.
Remarquez, il ne recule pas non plus. C’est tout à mon avantage.
***
J’ai vécu dans le mensonge
pour me sentir plus proche de toi. Je ne voulais pas voir ce qui était évident.
Le mensonge dans lequel tu vivais est devenu le mien.
Maintenant, quand je regarde
derrière, tout ça me semble un peu flou. J’aurais dû laver mes lunettes avant.
***
Même pas pour toi.
Coldplay
– Warning sign
***
J’ai mis un loup entre
parenthèse.
(loup)
Parce que ça me faire sourire.
Parce que c’est vrai. Parce que c’est beau. Parce que je suis moi. Parce que tu
es toi. Parce que les hypothèses, bien que conditionnelles, sont pas mal
belles.
Un jour, j’aimerais bien te
sortir de la parenthèse.
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