Ce matin, je ne sais de quel
pied je me suis levée, mais c’était le bon. La prochaine fois, j’essaierai d’y
porter une attention particulière.
Je vous dois trois pages aujourd’hui.
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Quand tout, logiquement,
devrait mal aller et que pour aucune raison, tout semble s’être arranger. C’est
peut-être le scotch. C’est peut-être la quantité de caféine que j’ai dans mon
système en ce moment. C’est peut-être le déni aussi. Ouais, c’est sûrement le
déni.
Je me suis mis un gros bandeau
noir et épais sur les yeux. J’avance même si je ne vois rien, je reste anonyme
même si tout le monde me connaît. Je respire mal mais j’ai un arrière goût de
bonheur dans le fond de la gorge.
Le bandeau noir qui me fait
voir du rose. J’avance même si je ne vois rien. J’ai des trous dans mes bas et
ça ne me dérange pas. Mes fenêtres sont sales, mais le soleil entre quand même.
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J’aurais dû partir en Suède à
la place.
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Ce n’est qu’une obsession
passagère. Une manie. Rien de plus. Ça va passer, comme tout le reste, comme
cette habitude de se ronger les ongles en regardant de la porn cheap.
Il regarde son téléphone.
L’envie et belle et bien présente mais il préfère reculer. Le bonheur, ce n’est
pas pour lui, il le sait.
Il s’est coupé des jours
heureux. Il n’est pas fait pour le bonheur. Il s’enferme dans la vulgarité
singulière portant cet air désabusé à maturité. Il s’auto-blase sous un
pseudonyme invincible.
Aujourd’hui, il fera croire à
tout le monde qu’il a une vie tout en se rongeant les ongles devant de la porn
cheap.
***
La saveur du mois goûtait
drôle un peu. C’est peut-être parce que ses papilles n’étaient pas habituées à
se savant mélange d’amertume et d’optimisme. Un sweet and sour plus que douteux qui lui laissa la bouche pâteuse.
Elle a jeté ses coupons
rabais.
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Le dépanneur ne me dépanne pas
nécessairement.
***
Prendre la vie au ralenti.
Slow down my little baby. Être off-tempo dans un monde à l’accéléré. Faire du
moonwalk au Parc des Braves. Rire pour rien.
Parce que la vie en vaut la
peine. Parce que j’en vaux la peine.
***
La vie, elle, n’attend pas.
Elle n’a pas le temps, elle a d’autre chose à faire. Elle a des choses
grandioses à accomplir. Elle n’en a rien à foutre de ton petit cœur de
cellophane. La vie est occupée. Son agenda est booké. Sa boîte vocale est
pleine. Pis toi, tu manges d’la marde, get over it!
***
Quand l’expression Get a life ne s’applique simplement pas.
***
Prendre du recul. Évaluer. Se
fermer les yeux. Attendre que ça passe. Mettre son cœur sur pause. Mettre sa
montre à l’heure. Jeter l’éponge. À chaque torchon sa guenille. Copier. Coller.
Recommencer. Reculer. Évaluer. Mettre sa vie sur pause. Jeter l’encre. Frencher
un pirate. Boire du scotch. Porte des verres fumés. Se prendre pour une star.
Prendre du recul. Évaluer. Recommencer. Fast forward. Shit. Reculer. Mettre un
point. Effacer. Attendre que ça passe. Être un viking. Porter une tuque.
Prendre une pause. Demander l’heure. Recommencer. Évaluer. Vomir.
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“Avoir les moyens? Hm. Moi,
j’ai les moyens de te faire chier. Toi, tu m’offres quoi? ”
– Une personne baveuse.
***
Elle n’avait pas peur. Elle
savait ce qui s’en venait et elle s’était bien préparée. Elle avait mis son
cœur dans du papier cellophane pour ensuite le placer bien à l’abri dans le
congélateur à côté des filets de porcs.
“Vas-y! Détruit-moi.
Crache-moi à a gueule comme tu sais si bien le faire.”
Ce soir, elle ira danser, elle
se sentira bien. Ce soir, elle oubliera son cœur et ça lui fera le plus grand
bien.
Demain, elle mangera du filet
de porc. Prions pour qu’elle ne se
trompe pas.
***
Je
voudrais passer ma vie en italique. Parce qu’on dirait qu’écrire en italique,
ça amène plein de sous-entendus. Parce que je trouve ça coquin l’italique.
C’est comme une épice le fun qui donne un petit punch le fun. Parce qu’on
dirait toujours que tu cites quelqu’un sans jamais le confirmer. Parce que
c’est plein de mystère. Parce que je trouve ça cochon écrire en italique. C’est
comme interdit. C’est grivois et plein de sex.
Oh
oui! Je voudrais vivre ma vie en italique!
(ça pourrait fortement rehausser ma passion pour les parenthèses)
(de l’italique entre parenthèses… ok, là, j’me peux pu, attachez-moi
avec de la corde à bateau pis faites les nœuds ben serrés! (Voyez, l’italique
vous suggère même que j’aime ça ha!))
Italique,
tu es une petite coquine! Comme moi!
***
Trois pages. BOOM! ;-)
Découverte au travers de ma fenêtre sale.... tu es mon rayon de soleil qui la transperce. Comme la pluie qui ne cesse de tomber, tu restes là sans être là... ostentoire que c'Est bon ce matin.
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