samedi 10 novembre 2012

Ma vie en italique


Ce matin, je ne sais de quel pied je me suis levée, mais c’était le bon. La prochaine fois, j’essaierai d’y porter une attention particulière.

Je vous dois trois pages aujourd’hui.

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Quand tout, logiquement, devrait mal aller et que pour aucune raison, tout semble s’être arranger. C’est peut-être le scotch. C’est peut-être la quantité de caféine que j’ai dans mon système en ce moment. C’est peut-être le déni aussi. Ouais, c’est sûrement le déni.

Je me suis mis un gros bandeau noir et épais sur les yeux. J’avance même si je ne vois rien, je reste anonyme même si tout le monde me connaît. Je respire mal mais j’ai un arrière goût de bonheur dans le fond de la gorge.

Le bandeau noir qui me fait voir du rose. J’avance même si je ne vois rien. J’ai des trous dans mes bas et ça ne me dérange pas. Mes fenêtres sont sales, mais le soleil entre quand même.

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J’aurais dû partir en Suède à la place.

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Ce n’est qu’une obsession passagère. Une manie. Rien de plus. Ça va passer, comme tout le reste, comme cette habitude de se ronger les ongles en regardant de la porn cheap.

Il regarde son téléphone. L’envie et belle et bien présente mais il préfère reculer. Le bonheur, ce n’est pas pour lui, il le sait.

Il s’est coupé des jours heureux. Il n’est pas fait pour le bonheur. Il s’enferme dans la vulgarité singulière portant cet air désabusé à maturité. Il s’auto-blase sous un pseudonyme invincible.

Aujourd’hui, il fera croire à tout le monde qu’il a une vie tout en se rongeant les ongles devant de la porn cheap.

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La saveur du mois goûtait drôle un peu. C’est peut-être parce que ses papilles n’étaient pas habituées à se savant mélange d’amertume et d’optimisme. Un sweet and sour plus que douteux qui lui laissa la bouche pâteuse.

Elle a jeté ses coupons rabais.

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Le dépanneur ne me dépanne pas nécessairement.

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Prendre la vie au ralenti. Slow down my little baby. Être off-tempo dans un monde à l’accéléré. Faire du moonwalk au Parc des Braves. Rire pour rien.

Parce que la vie en vaut la peine. Parce que j’en vaux la peine.  

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La vie, elle, n’attend pas. Elle n’a pas le temps, elle a d’autre chose à faire. Elle a des choses grandioses à accomplir. Elle n’en a rien à foutre de ton petit cœur de cellophane. La vie est occupée. Son agenda est booké. Sa boîte vocale est pleine. Pis toi, tu manges d’la marde, get over it!

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Quand l’expression Get a life ne s’applique simplement pas.

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Prendre du recul. Évaluer. Se fermer les yeux. Attendre que ça passe. Mettre son cœur sur pause. Mettre sa montre à l’heure. Jeter l’éponge. À chaque torchon sa guenille. Copier. Coller. Recommencer. Reculer. Évaluer. Mettre sa vie sur pause. Jeter l’encre. Frencher un pirate. Boire du scotch. Porte des verres fumés. Se prendre pour une star. Prendre du recul. Évaluer. Recommencer. Fast forward. Shit. Reculer. Mettre un point. Effacer. Attendre que ça passe. Être un viking. Porter une tuque. Prendre une pause. Demander l’heure. Recommencer. Évaluer. Vomir.

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“Avoir les moyens? Hm. Moi, j’ai les moyens de te faire chier. Toi, tu m’offres quoi? ”

– Une personne baveuse.

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Elle n’avait pas peur. Elle savait ce qui s’en venait et elle s’était bien préparée. Elle avait mis son cœur dans du papier cellophane pour ensuite le placer bien à l’abri dans le congélateur à côté des filets de porcs.

“Vas-y! Détruit-moi. Crache-moi à a gueule comme tu sais si bien le faire.”

Ce soir, elle ira danser, elle se sentira bien. Ce soir, elle oubliera son cœur et ça lui fera le plus grand bien.

Demain, elle mangera du filet de porc. Prions pour  qu’elle ne se trompe pas.

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Je voudrais passer ma vie en italique. Parce qu’on dirait qu’écrire en italique, ça amène plein de sous-entendus. Parce que je trouve ça coquin l’italique. C’est comme une épice le fun qui donne un petit punch le fun. Parce qu’on dirait toujours que tu cites quelqu’un sans jamais le confirmer. Parce que c’est plein de mystère. Parce que je trouve ça cochon écrire en italique. C’est comme interdit. C’est grivois et plein de sex. 

Oh oui! Je voudrais vivre ma vie en italique!

(ça pourrait fortement rehausser ma passion pour les parenthèses)

(de l’italique entre parenthèses… ok, là, j’me peux pu, attachez-moi avec de la corde à bateau pis faites les nœuds ben serrés! (Voyez, l’italique vous suggère même que j’aime ça ha!))

Italique, tu es une petite coquine! Comme moi!

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Trois pages. BOOM! ;-)

1 commentaire:

  1. Découverte au travers de ma fenêtre sale.... tu es mon rayon de soleil qui la transperce. Comme la pluie qui ne cesse de tomber, tu restes là sans être là... ostentoire que c'Est bon ce matin.

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