J’effeuillais des marguerites quand
j’étais petite.
Il m’aime. Il ne m’aime pas. Il m’aime.
Il ne m’aime pas. Un peu, beaucoup, passionnément.
Quand je finissais la marguerite par
« Il m’aime » j’étais si heureuse. Mon cœur se gonflait de joie comme
un matelas pneumatique qu’on souffle à l’aide d’une pompe à bicycle.
Je ne savais même pas à qui je pensais.
Comme si le simple fait d’être aimé me
faisait sourire, m’apportait un certain réconfort. Déjà à 4 ans, le romantisme
me sortait par les oreilles. Je me foutais bien de qui et de quand, il m’aimait, il existait et c’est tout ce qui comptait.
J’étais déjà persuadée que j’étais faite
pour quelqu’un. Une seule et unique personne qui allait me trouver un jour.
Cette même personne qui allait m’aimer pour le reste de ses jours et des miens
; parce que nous allions les finir ensemble. C’est bien évident.
Je grandissais et je regardais mes
parents s’aimer en me disant que j’avais bien hâte moi aussi de rencontre ma personne. J’avais hâte de libérer
tout l’amour que j’avais en moi.
Les belles espérances. J’étais mignonne
et inoffensive. Une partie de moi l’est toujours, j’ai encore gardé mon cœur
d’enfant et j’essaie de le protéger le plus possible.
Quand j’ai été en âge de ressentir une
attirance physique vers le sexe opposé, j’ai rapidement compris que ma vie
amoureuse ne serait pas digne d’un gâteau de fête avec plein de bougies dessus.
Ma vie amoureuse ne serait pas digne de grand chose finalement… puis, s’il y a
des bougies en quelques part de l’histoire, elles ne sont bonnes qu’à être
soufflées et à être mises à la poubelle.
Certes, j’ai l’ai un peu pessimiste. Mais
non, au fond de moi, reste une petite bougie que je n’ai pas encore soufflée. Elle
brûle tranquillement et sa lumière se reflète encore sur les parois de mon
cœur. Elle se consume tranquillement dans l’attente de cet être spécial qui
entrera un jour dans ma vie. Parce qu’il existe, au fond de moi, je le sais.
Je serai toujours une romantique.
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