samedi 27 octobre 2012

Prise deux.


Je fixe la page blanche en essayant de trouver quelque chose à écrire dessus. Quelque chose de fort, de puissant. Des mots qui changeront une vie, juste une, j’en demande pas tant.

Je n’écris presque plus, c’est sans doute la trentaine. Comme si je reniais du revers de la main tout ce que j’avais fait avant. C’est complètement ridicule.

Commencer un nouveau blog en me disant que je vais écrire plus souvent, quand, à la base, je n’étais même pas capable d’entretenir le précédent comme il se doit. Bah, pourquoi pas. De toute façon, je n’investie pas d’argent dans le processus donc je ne suis pas vraiment perdante. Le temps c’est de l’argent? Ouf, pas sûre dans mon cas.

Ces derniers temps, j’avais tellement la tête dans les chiffres que j’en ai oublié les lettres. J’ai oublié combien de fois elles m’ont sauvé la vie, combien de fois elles m’ont fait oublier les chiffres.

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Je me suis souvent sentie piégée. Une grosse trappe à ours qui m’empêche d’avancer. Le piège, c’est moi. Un collet à lièvre. Un beau gros trou recouvert de branches d’arbres. Le ver au bout de l’hameçon, c’est tout moi ça. Je m’appâte, je me capture, je me piège, seule comme une grande fille. Je suis chasseuse autonome et la seule personne qui se laisse s’y prendre, c’est moi.

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Rassurez-vous, je vais bien.

(Je sais, ça sonne complètement faux, mais c’est vrai quand même)

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Hier soir, j’ai importé une boîte de courriel dans ma nouvelle super-mailbox-all-in-one. J’aurais pas dû, j’aurais pas dû, j’aurais pas dû.

Je supprime rarement les courriels qui me tiennent à cœur. Puis bon, vous savez, le temps passe et on oublie les courriels, on oublie les lettres, on oublie les textos, on change de téléphone, on n’importe pas tous les contacts, on se coupe les cheveux, on déménage, on passe à autre chose, on oublie les gens ou on y pense moins, c’est selon. Je n’oublie pas les gens. Dommage pour moi.

 Bref, quand ton ordinateur t’avertie que tu viens de recevoir un message de 2010, quand tu ne t’y attends pas, ça fesse. La face dans l’écran, tu lis. Puis, tu relis, juste pour être certaine. La face dans l’écran tu reçois des flashbacks de mongol puis ton cœur se brise encore. Chu tu vraiment en train de vivre ça moi làlà? Oui.

2010, get over it! Je n’oublie pas les gens. Dommage pour moi.

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J’ai maintenant 30 ans et 1/12. C’est terminé les pseudonymes. Je peux maintenant écrire avec mon vrai nom. Comme dans pu honte. Comme dans moi. Comme dans Carolie qui n’est pas une multitude de fautes de frappe regroupées dans un seul prénom. Pas comme Carole ni Caroline ni Coralie et encore moins Coraline. Carolie, la petite fille de la Côte Nord exilée depuis 13 ans dans la Capitale. Tu te rappelles, celle a qui tu lançais des roches au primaire? Celle qui avait les cheveux rouges et qui portait une tuque au mois d’août au cégep? Celle qui épèle son prénom quatre fois par jour? Celle qui avait un autre blog avec des histoires de flaques, de jellybean, de panache, de boîtes de carton et de peine d’amour à pu finir? Oui, oui, moi. Juste moi, plate de même.

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J’ai tellement mangé de jujubes surs que j’ai l’impression que ma langue a deux couches de peaux. Weird.

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Bref, ceci deviendra, un peu comme l’autre, une sorte de dump à textes (ou dump à phrases, c’est selon).

Bienvenue dans ma dump.  

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