dimanche 28 octobre 2012

Anguilles et pacotilles


Revenir en force? Vaut mieux revenir tout court vous ne pensez pas? De toute façon, les retours, c’est toujours moche, même quand on est plein de bonnes intentions. 

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On m’a souvent reproché que je pensais trop. Je pense trop ça l’air. Je ne pense pas que ça soit possible penser trop. Quand quelqu’un me regarde dans les yeux, je n’ai pas envie qu’il voit une ligne morte de moniteur cardiaque de petit cœur mort. Je veux l’activité cérébrale dans mes yeux, je veux un regard qui dit quelque chose, je veux avoir l’air de penser des choses car oui, effectivement, je pense beaucoup.

J’analyse trop, là oui, je suis d’accord. Je me casse la tête, je casse les cheveux en quatre. Je casse beaucoup de choses, toutefois, je sais réparer les pots cassés, c’est tout à mon avantage je pense.

Quand les choses sont trop simples, je trouve ça louche. Il y a souvent des anguilles sous les roches, c’est comme les aiguilles dans les bottes de foin, ça pullule. Toujours ce méfier des mots qui se terminent par « illes » telle est ma devise.

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Pacotilles est un mot terriblement louche.

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Aujourd’hui, je suis mélancolique de toi. J’ai les bleus pas possible.

Parce qu’aujourd’hui tu me manques. Parce que je viens de réaliser que je n’ai presque pas de photos de toi. Parce qu’il y a des jours qui sont plus difficiles que d’autres. Parce que la mort est une enfant de chienne.

Parce que Montréal sans toi, ça ne vaut pas la peine. Parce que Montréal sans toi, ça me fait de la peine. Parce que la vie sans toi, c’est poche en sacrament.

Parce que parfois quand je parle, c’est toi que j’entends. Parce que comme ça, c’est un peu comme si tu étais encore là. Parce que je ne serai jamais aussi bonne que toi dans les mots croisés le dimanche matin. Parce qu’il n’y a plus personne pour m’appeler Tish en me flattant la face. Parce que des fois, j’ai l’impression d’oublier ton visage.

Parce que je ne compte plus les jours. Parce que je ne compte plus les semaines. Parce que je ne compte plus les années non plus. Parce que tu es parti depuis trop longtemps. Parce que la mort est une enfant de chienne.

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- I’m not getting any younger you know.
- Nobody does, so get over it! BOOM!!

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Pacotilles… c’est vraiment très louche. 

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